Mais si les conditions de la capture de la bête sont très intéressantes, ce qui a vraiment retenu mon attention, ce sont ses conclusions. Sur la même base que le premier article qu’il a écrit pour l’Illustrated London, il continue à avancer le fait qu'au-delà de la simple découverte d’une espèce inconnue, une nouvelle explication de l’évolution humaine peut être donnée grâce à cette dernière. Elle est nommée Ologénèse, et a été théorisée par... George Montandon ! Les deux chercheurs pensent que les être humains sont donc issus d’espèces venues de différentes parties du globe, alors que la théorie acceptée par la communauté scientifique est que nous sommes tous issus d’une seule et même espèce.
Pour l’appuyer, il tente une explication par l’image: “Observez un orang-outang de Malaisie, et vous serez frappé au premier coup d'œil par son apparence asiatique: petits yeux bridés, pommettes hautes, épaules étroites, manières silencieuses et prudentes. En le regardant, c'est un vieux Chinois que vous croyez voir. Avec le chimpanzé en revanche, la forme plus dressée du corps, l'envergure plus large de la poitrine, l'aspect plus franc du visage, l'expression ouverte... Vous ne pouvez pas manquer de noter sa ressemblance avec le type d'homme brun d’Afrique du Nord. Le gorille, noir de peau et de poil, avec son développement musculaire formidable, sa mandibule proéminente et sa bouche aux lèvres épaisses, avec son front étroit et ses pieds plats ressemble pour tout le monde à une caricature de Nègre d'Afrique Centrale, qui est le pays des deux.” Cette explication m’a un peu laissé sur ma faim. Ces rapprochements ne semblent pas être le résultat d’études rationnelles et scientifiquement menées.
Bref, j’étais venu jusque là afin d’obtenir des réponses à mes questions, mais après avoir lu cette seconde salve de la part de François de Loys, je ressors encore plus perdu que je ne l’étais. Le vieux Joe lui, gobe ses dires et croit dur comme fer à tout ce qu’explique de Loys, tellement obnubilé parce qu’il a découvert… Incorrigible, comme toujours. Pour en avoir le cœur net, il faudra qu’il soit de toute manière validé par ses pairs scientifiques… et ils risquent d'être difficiles à convaincre, si moi même simple lecteur à peine éclairé je me sens perdu dans cette affaire.